Légalement, seul un homme louait un appartement au sein du bâtiment. Illustration. (Sephelonor / Pixabay)
Le propriétaire d’un immeuble situé dans le centre-ville de Thouars (Deux-Sèvres) l’a récemment mis en vente. Mais en organisant les visites, il a découvert, totalement par hasard et à sa grande surprise, que son bien était squatté, rapporte Le Courrier de l’Ouest ce mardi 25 novembre 2025. Malgré les procédures engagées, l’intrus réside toujours sur place.
Prévenu par son locataire
Légalement, seul un homme louait un appartement au sein du bâtiment. Il a été contacté pour rendre les clés après avoir été informé du projet de vente. Au fil de la discussion, « il me demande si j’avais prévenu le locataire du logement du bas » , raconte le propriétaire. Ce dernier est alors tombé des nues, car l’appartement en question n’est pas censé être occupé, et ne peut normalement pas être loué, car classé G au DPE.
Accompagné d’un témoin, le propriétaire s’est alors rendu sur place et a effectivement constaté la présence d’un squatteur, présent selon lui depuis le mois d’avril. « Il était installé comme il fallait. Eau, électricité, tout » , se souvient-il. L’homme lui a alors assuré qu’il quitterait les lieux le 16 novembre en laissant les clés chez le voisin du haut, ce qu’il n’a finalement jamais fait. Il a changé la serrure entre-temps et maintient depuis les volets fermés.
Une situation figée pour le moment
Une plainte a été déposée auprès du commissariat, mais la police avoir besoin d’un arrêté préfectoral pour agir. « J’attends que l’administration effectue son travail » , a déclaré la victime. En parallèle, le vendeur a écrit à la mairie et à la préfecture des Deux-Sèvres. Il craint notamment d’être tenu responsable en cas d’accident ou de sinistre dans son logement squatté.
Mise en place en 2023, la loi Kasbarian permet une procédure d’expulsion accélérée d’une personne occupant illégalement un logement, comme l’a rappelé un policier de Thouars. « Si le propriétaire porte plainte […] un officier de police judiciaire ou un commissaire de justice, vient constater l’occupation illicite. L’occupant est alors mis en demeure de quitter les lieux par le représentant de l’État. Si ça n’est pas fait, un arrêté préfectoral d’expulsion est alors signé… Même en période de trêve hivernale » , a-t-il détaillé.
Quant au maire de la commune, Bernard Paineau, il « ne peut rien faire » pour résoudre la situation, comme il l’a expliqué. L’édile s’est toutefois dit prêt à recevoir le propriétaire « pour qu’il y ait un dialogue et appuyer ses démarches » .
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